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Notre séjour en Néonat !

Le Blog

Savoir que j’allais accoucher prématurément, j’étais informée ! Est-ce que j’étais préparée à la prématurité ? Non, je ne savais pas du tout ce qui allait nous attendre. Aurais-je pu le savoir ? Oui, assurément, j’aurais pu me renseigner. Mais je n’ai pas voulu, je me suis dit que nous gérerions les choses comme elles viendraient car de toutes façons, nous n’aurions pas le choix. Je ne voulais pas terminer ma grossesse dans le stress (pour ne pas le transmettre à nos doudoux) et m’inquiéter. Je retenais que même en MAP, certaines Mamans ont pu aller assez loin dans leur grossesse, alors pourquoi pas moi ?

Accoucher à 33 SA + 4 c’est accoucher de bébés prématurés, ça je le savais. Mais il y a plein de choses que j’ai appris sur le moment.

Pourquoi j’ai accouché à 33 + 4, vous pouvez le lire ici !

Une fois que mes Dououx sont nés, qu’on me les a posé tous les deux tout beaux tout propres sur moi, enveloppés dans un drap chaud, ils sont partis, accompagnés de leur Papa, en service de néonatalogie. 

Pendant le temps où j’étais encore en salle d’accouchement (ils sont nés à 7h41 et 7h49 et je suis sortie de la salle à 12h30), mes doudoux ont été placés dans une « boite en plastique » (un incubateur), branchés à un scop, avec des électrodes sur le torse, une autre sonde au pied, une sonde thermique sur la hanche et une sonde gastrique dans le nez ! Et oui, tout ça, à moins d’une heure de vie !

#papatwins m’a envoyé les premières photos. Comme je les ai trouvé beaux et paisibles ! L’un d’eux tenait déjà le doigt de son Papa avec sa toute petite main… Comme c’est rassurant la présence d’un parent ! 

Recevoir les photos c’est une chose, se trouver dans la salle avec les machines, en est une autre. Dans leur « chambre », partagée avec d’autres petits prémas, il y a les bruits ! Tous ces bips qui signifient qu’ils se passent quelque chose.

La première fois, on ne sait pas ce qu’il se passe quand ça bipe ! Puis, les infirmières présentent nous expliquent : « là, c’est une brady » (Une bradycardie, c’est un ralentissement du coeur). « Il fait une désat » (La désaturation, en gros, c’est un ralentissement respiratoire)… Wahoo, ils font des trucs comme ça mes Doudoux ?! Et oui, mais c’est normal, pour leur terme de naissance ! Cela ne veut pas dire qu’il se passe quelque chose de grave. Il ne faut pas que cela soit trop fréquent. Ils peuvent faire une brady si le lait fait une fausse route par exemple. 

Il y a aussi des bips, lorsqu’il ne se passe rien, juste parce que le capteur a bougé. 

Et aussi parfois des bips beaucoup plus stridents, indiquant que leur « tété » est terminée. Il s’agit d’une grosse seringue, qui pousse du lait (au début 25 ml, puis 30, puis 40….) directement dans leur estomac, en passant par la sonde qu’ils ont dans le nez ! Ils ne prennent pas de biberons ou le sein ? Non, ils sont trop petits pour avoir un réel reflex de succion, et s’ils tètent, cela les fatiguent énormément, alors on les aide. 

"Impressionnant", vous me direz! Oui et non, on vit l’instant, c’est comme ça ! Ce n’est pas le moment de nous effondrer sur ce qui nous arrive, les bébés ont besoin de leurs parents qui les rassurent. C’est ainsi que j’ai ressenti les choses, mais bien évidemment je pense aux parents qui ne tiennent pas le coup, craquent… c’est bien normal ! Voir son enfant branché de partout, ce n’est pas ce qu’on imagine, lorsqu’on se projette dans nos premiers échanges avec notre enfant. 

Et puis très vite, on se rend compte à quel point ils sont forts, nos bébés, malgré la fragilité apparente de leur petit corps ! Ils progressent de jour en jour, et c’est même eux au final, qui nous rassurent !

Le premier jour, mes doudoux étaient tous les deux en incubateur (couveuse). Cette « boite en plastique » les aide à réguler leur température. 

Le 2ème jour, le premier né (qui faisait 2,2kg) a été placé dans un berceau chauffant. Première victoire : Plus d’incubateur ! Quel bonheur, pouvoir le toucher plus librement, sans avoir à passer mes mains à travers un hublot pour lui faire une caresse… 

Pouvoir le changer sur un matelas à langer et non dans cette « boite en plastique » en passant par des hublots… Bonheur… Je peux le prendre contre moi, je peux me baisser pour l’embrasser, même s’il faut faire attention à ne pas tirer sur les câbles qui le relie à sa machine : Je suis leur Maman !

Mon second Doudou est sorti de l’incubateur au bout d’une semaine. Il avait suffisamment grossi et pouvait désormais, lui aussi, réguler seul sa température. 

A partir de ce moment, nous pouvions les laisser quelques heures l’un contre l’autre dans le même berceau : la magie des jumeaux :) Ce qui se passe dans ces moments, ça ne s’explique pas, ça se vit ! Nous, parents, sommes des spectateurs privilégiés de ces instants (dont je ne me lasse pas, alors qu’ils vont avoir 2 mois…). 

Chaque jour qui passait nous rapprochait du retour à la maison. Petit à petit ils ont pris du poids, ont appris à être « autonomes » dans leur alimentation. C’est à dire qu’ils n’avaient plus besoin de leur sonde en permanence. Une tété sur deux au début se faisait en biberon, puis toutes les tétés.

Nous avons participé à chacune de ces étapes, nous avons appris à les connaître, reconnaître leurs maux. Et puis un jour, en arrivant à la clinique, je m’exclame « mais ils ne sont pas branchés ! »…. Wahoo… j’en avais les larmes aux yeux. Nos doudoux étaient devenus des grands ! Ils n’étaient plus branchés avec des électrodes partout. C’est une sacré victoire ça ! Celle qui sent bon la fin du séjour en néonat :-) 

Puis un autre matin, ils avaient à nouveau une sonde aux pieds (les infirmières de nuit ne les connaissaient pas et ne voulaient pas prendre de risque). 

Puis un jour, lors de mon appel matinal, leur infirmière me dit « préparez-vous à leur sortie, c’est pour ce week-end »… Comment vous dire…? (non je n’ai pas les larmes aux yeux juste en écrivant ce passage ^^), c’est un moment qu’on attend, qu’on imagine mais quand il arrive c’est une immense joie qui nous remplie. 

Quand ce jour est arrivé, nous n’avions rien dit à personne. Nous voulions le vivre juste égoïstement #papatwins et moi. C’était merveilleux ! Ils étaient là, avec nous, à la maison. Chez nous, chez eux. 

Notre nouvelle vie à 4 puis 7 à la maison avait commencé (7, car même s’ils ne sont pas en permanence chez nous, les 3 grands frère et soeurs allaient bientôt nous rejoindre pour les vacances).

C’était il y a un mois et nous vivons depuis de superbes moments. 

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