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Cette opération qui touche mon corps de Femme !

Le Blog

Il y a 2 mois, quand j’ai su que je devais me faire opérer, je m’étais dis que c’était quelque chose de personnel et que je n’en parlerai pas sur les réseaux.

Et puis, le jour de l’opération, je me suis souvenue : Il y a 3 ans, j’étais à la clinique, (dans ce même service maternité). 

Ce blog, je l’ai ouvert pour échanger, transmettre, écouter, partager. 

Et là, je me suis dis qu’il fallait que je vous parle de cette opération… Rien de grave mais opération sous anesthésie générale quand même. 


L’intervention qui touche mon corps de femme !


J’ai le même gynéco depuis que j'ai 19 ans. Il me suit tous les ans. Il a fait mes premiers frottis, il a découvert que nous allions devenir parents de jumeaux, il a suivi ma grossesse…  et il continue de me suivre dans ma vie de femme et maman. 


Il y a 5 ans environs, mon frottis a révélé une « anomalie » comme savent bien le dire les laboratoires d’analyses. 

J’avais des papillomas virus, HPV 16 ! Je ne vais pas rentrer dans les détails médicaux ici, car je n’y connais rien. Il s’agit de quelque chose de connu et répandu et vous pouvez avoir des infos si vous en voulez. 


Je précise juste qu’il s’agit de cellules pré-cancéreuses (dans mon cas, c’était des CIN de grade 2), ultra récidivistes. 


Il y a 5 ans donc, j’ai eu une première intervention. Du laser directement sur le col. C’était en bloc opératoire, sans être endormie. Je suis ressortie rapidement après. Comme je suis une grosse flipette des interventions, mon gynéco me tenait la main pour me rassurer. 


Ce laser n’a pas été suffisant. Quelques mois plus tard, j’ai eu ma première « conisation ». 

Il s’agit d’une intervention sous anesthésie générale, elle consiste à retirer une partie du col de l’utérus afin de faire disparaitre les cellules pré-cancéreuses. On ne parle pas de cancer, mais l’opération est préventive. Si on ne le fait pas, les cellules peuvent ensuite évoluer vers un cancer de l’utérus. 


Cette première opération, c’était un an pile poil avant que je tombe enceinte. En novembre 2013. 

Chéri me le rappelait si justement récemment : « tu avais peur de ne pas pouvoir avoir d’enfant, résultat, tu en as eu deux d’un coup ^^ ! » 

J’avais peur… le matin de l’intervention, j’ai limite fait un malaise lorsqu’il a fallu me poser le cathéter, je pleurais. J’avais peur. Je ne voulais pas y aller. 

Cette opération s’était très bien passée. 


Puis je suis tombée enceinte, plutôt facilement. Et là, première echo : des jumeaux ! (j'en parle ici sur le blog)

Avec une partie de col en moins, d’un point de vue médical ce n’était pas forcément une bonne nouvelle. 

Mais ils étaient là, mes deux bébés, il fallait les tenir bien au chaud… (je ne sais pas si l’accouchement prématuré est lié ou non à cette intervention, je ne crois pas!). 


Depuis la naissance des garçons, les frottis étaient bons ! Sauf celui de février ! 

J’ai reçu un appel de la secrétaire de mon gynéco, une biopsie est à prévoir ! 

C’est repartie pour un tour. 


Je savais que si cette merde* était revenue, mon gynéco prononcerait le mot « hystérectomie ». Et il l’a fait. 


Il a fait un schéma sur un papier… 

Voilà ce qu’il se passe : voilà les trois options possibles ! 

  • A nouveau du laser : dans le cas d’une récidive, pas efficace. 
  • Une nouvelle conisation : mais en ayant déjà eu une, c’est pas forcément évident !
  • L’hystérectomie (ablation complète de l’utérus) : à 34 ans… c’est tôt, trop tôt pour lui. Au delà d’un projet de grossesse, il y a l’aspect psychologique que prend fortement en compte mon médecin. 


Même si avec chéri nous n’avons absolument pas de projet d’avoir un autre enfant, je dis toujours « on ne sait pas ce que la vie nous réserve ». 

Le jour de ce rendez-vous, pour la biopsie donc, mon gynéco a regardé mon col. 

Croyez-le ou non, le fait d’avoir eu des jumeaux et un accouchement voie basse est une chance. 

Comme il me l’a dit « cela donne de la matière a votre col, je peux faire une nouvelle conisation ». 

Et donc, on évite (on recule sans doute) l’hystérectomie ! 


Il est évident que si ma santé était en jeu, aussi difficile que cela puisse être à admettre, j’y passerai ! 

Je sais par contre que si une nouvelle grossesse venait à se présenter, il y aura de très grandes chances que je sois cerclée vers le 4ème mois…


Bref ! 

Nous avons attendu les résultats de la biopsie qui ont effectivement montré une récidive des HPV. Nous avons programmé l’opération. 


C’était début mai ! 

J’avais un peu peur, mais beaucoup moins que la première fois. Je n’étais pas seule, chéri m’a accompagné le matin et il est resté tout le temps de l’opération dans la chambre. Il était donc là à mon retour. 


Les piqures pendant ma grossesse ont dû me réconcilier avec les poses de cathéter ! Je n’ai même rien dit à ce moment délicat.

Au bloc, avant l’opération mon gynéco est venu s’assoir sur mon brancard pour discuter un peu. C’est ultra rassurant. 


L’opération s’est bien passée. Je suis ressortie le soir même et j’ai pu aller avec chéri chercher mes enfants à la crèche (y’a pas à dire, sniffer du « bébé » ça fait du bien au moral). 

Les 3 jours qui ont suivi, j’étais fatiguée et j’avais mal au ventre. 



Pourquoi j’ai décidé de vous raconter tout ça ? 

Parce que je sais, qu’être maman, ça prend du temps. Qu’élever des jumeaux peut se révéler épuisant. Que nous sommes beaucoup à faire passer notre famille avant nous, notre repos, notre temps à nous,  et donc parfois aussi notre santé…


Combien d’entre-vous, mesdames, n’ont pas revu leur gynéco depuis la naissance de vos enfants ? 

Combien d’entre-vous ne font pas un frottis de contrôle tous les ans ? 


Je suis certaine que vous êtes nombreuses, bien trop nombreuses. Par manque d’envie : c’est pas toujours évident d’écarter les jambes devant un(e) inconnu(e). C’est intime et ça peut être douloureux pour certaines, ces examens. 

Par manque de temps aussi, on se dit « je le ferai plus tard » ! Et puis parfois, il faut 6-8 mois pour obtenir une consultation. 

Par négligence. 


Ces mots ne sont pas écrits là pour vous blâmer, pas du tout. 

Simplement pour vous rappeler l’importance des contrôles gynécologiques fréquents. 

Dans mon cas, je me fais suivre chaque année. 

Sans ce frottis de début février, ces HPV pourraient évoluer vers un cancer… 


Il y a 10 ans, j’ai perdu ma propre maman d’un cancer. Je sais, ce que ça fait de grandir sans sa maman. (Même si j’avais déjà 23 ans quand elle est partie). 

Il est tout simplement hors de question que je ne prenne pas soin de moi, pour rester aussi longtemps que possible auprès de mes enfant et de leur papa. Aussi longtemps qu’ils auront besoin de moi ! 


Alors mesdames, si vous avez négligé votre suivi… prenez rendez-vous ! 

Et s’il y a des hommes qui lisent cet articles, parlez-en aux femmes autour de vous ! 


Si vous avez des questions, je veux bien y répondre. Si elles sont d’ordre médical, je vous invite à les poser à votre médecin. Les sages-femmes aussi peuvent assurer les suivis gynécologiques.


En prenant soin de vous, vous prenez soin de votre famille et de vos enfants. 


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